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 Dans les tréfonds de notre conscience...

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AuteurMessage
Sato Monostone
Sujet de classe 1
Sujet de classe 1
Sato Monostone


Nombre de messages : 251
Age : 37
Date d'inscription : 10/05/2007

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MessageSujet: Dans les tréfonds de notre conscience...   Dans les tréfonds de notre conscience... EmptyMar 15 Mai - 18:46

Certaines parts de nous même pourraient-elles être oubliées ?
Ou bien, vivre avec ce poids, cette horreur est-elle la croix qui nous pousse à nous repentir ?

Quand bien même nous croyons nous connaître, il y aura toujours cette part d'ombre qui s'immicera dans nos pensées pour détruire ce en quoi nous croyons.


____________________________________________________________________________________________________

Le souffle coupé, Sato gisait.
L'homme en face de lui ne bougeait pas. Tranquille et serein, il était stable. Sa respiration était longue et silencieuse.
Sato ne l'avait pas vu venir. Et l'homme ne lui avait pas fait de cadeau.

La fin de journée s'annonçe. C'est à cette heure que la lumière est la plus belle. Les rayons réchauffent la peau, et donnent au monde une teinte presque divine. Une sorte de vision du Nirvâna flottant entre deux mondes et d'une éphémère beauté. Un temps trop court où tout semble parfait, en harmonie. Certains sages tibétains parlaient du chant des montagnes, à ces heures. Pour tous, c'est un temps bénie qu'il faut respecter et qu'il faut savourer comme si cet instant ne devait plus jamais exister.


- Hey ! tu aurais pu prévenir que ça commençait !

Sato avait réussi à débiter cette phrase sans s'étouffer et sans manquer d'air... et pourtant, le coup que l'autre lui avait asséné l'avait complètement estomaqué.
Encore à quatre pate sur le gravier brûlant, le jeune adolescent tentait tant bien que mal à récupérer son fluide vital.

En face, l'homme ne bougeait toujours pas. Il fixait Sato d'un regard calme et tranquille.


- et puis, ça te coûte rien d...

Sato n'avait pu finir sa phrase. Il n'avait encore moins vu le coup venir. Déjà complètement essouflé par la première attaque, maintenant, l'homme l'avait pratiquement assomé. Sans prévenir, il avait avancé sa jambe en avant et, sans aucune feinte, son autre pied vint percuté la tempe de l'adolescent.
Ecrasé face contre terre, Sato tentait de se redresser avec ses bras. Après un effort surhumain, il parvint à hisser son visage à quelques centimètre au dessus du sol qui finit lamentablement par s'écraser au même endroit.

La salle est à l'air libre. Il n'y a, en fait, que quatre pilliers qui viennent en délimiter les contours. Construite en cercle, elle est établie selon les concepts de Feng-shui et de fluctuation d'énergie. C'est une salle d'entrainement de tout type. Ici, méditation, prières, mantras, arts martiaux, tout a ça place. Le sol est composé de graviers blancs et sur le flanc est, une fontaine fait murmurer l'eau qui y coule.

L'homme en face de lui s'était assis en position de lotus. Le dos tourné, il contemplait la fontaine en méditant, concidérant que l'amas humain qui gémissait derrière lui n'était en rien un danger potentiel.

La tête lui tournait. Sato voyait trouble. Un vertige le prit et c'est une troisième fois que son visage vint s'écraser contre les graviers blancs.


*Reprends toi ! Tu t'es laissé surprendre, il a joué avec toi. Reprends tes esprits, respires et vides ton esprit.
La douleur n'est rien, il faut s'en détacher. C'est la Voix.*


Mais il ne pouvait s'empêcher de se fixer sur ce qu'il ressentait. La douleur semblait lui traverser le crâne, s'enfoncer et tourner en lui.
Pourquoi l'autre lui tournait le dos ? Pourquoi le considérait-il comme un animal plutôt que comme un adversaire ?


*Il se moque de toi.*

L'autre était là ! Sato se sentit paniquer. Il ne fallait pas qu'il revienne. Il devait rester caché, et ne plus se montrer. Une présence se fit plus insistante dans sa tête. Une présence qu'il ne connaissait que trop bien. Un démon qui lui hurlait des horreurs, un démon qui lui portait malheur, un démon qui l'avait séparé de ses parents.

*Non. Je suis toi ! Tu es moi ! Ceux sont tes parents qui avaient peur de toi. Ils n'étaient pas digne de nous ! Nous ne sommes pas un démon, nous sommes Sato, un gentil petit garçon.*

*Non ! Tu dois partir ! Tu me ments ! Je ne suis pas comme ça !*

Sato était toujours prostré à terre. L'homme en face ne prêtait pas attention à ses râles. Assis en lotus, il semblait concentré sur la chute de l'eau, mais cette tranquillité était trompeuse. Si le jeune adolescent tentait quoi que ce soit, l'homme saurait le maîtriser.

*Regarde le ! Il se moque de toi ! Comment peux-tu oser l'accepter ? Il n'est pas plus fort que nous, il est juste arrogant et sûr de lui-même. Ce n'est pas l'attitude d'un moine, il faut lui rappeler ! Tu n'es pas d'accord ? Regardes ce qu'il fait de toi ? Tu n'as même plus assez de force pour faire respecter ton nom... faire respecter le nom de ta famille ! N'as-tu pas honte ? N'as-tu pas d'honneur ?*

*...*

Soudain, Sato se releva. Il avait quelque chose de changer. Ses yeux étaient plus sombres, presque noirs. Et il marchait, malgré ses blessures...
Marchant vers l'homme, il s'arrêta juste derrière lui. Fixant le haut de son crâne, il attendit que celui-ci se retourne. Le bruit de l'eau emplit la pièce, plus rien ne bougeait. La vie s'était arrêtée pendant un instant qui semblait durer l'éternité. Soudain, l'homme attrapa le poignet de Sato et lui fit une clé de bras. Encore une fois à terre, l'adolescent ne se débattait cependant pas. Une lueur méchante passa dans ses yeux et, sentant sa deuxième main libre, il alla chercher les yeux de son adversaire.

Un grand cri déchira le calme du temple. Un hurlement de douleur comme jamais le temple n'en avait entendu. Lorsque l'ancêtre et les autres moines arrivèrent dans la salle d'entrainenement, ils découvrirent avec horreur le jeune Sato, assis sur le corps mutilé de l'autre moine.


- Regardes ! Nous sommes vengés ! Il nous fait face maintenant. C'est lui qui gémit, c'est lui qui souffre. Nous avons rétablit l'honneur de notre nom. Plus jamais il ne pourra nous regarder avec hauteur ! Plus jamais il ne pourra nous regarder avec dédain ! Car plus jamais il ne pourra voir !

Sans réfléchir d'avantage, les autres moines s'emparèrent du jeune dément. Ils connaissaient cette voix, ils connaissaient ces yeux. L'Autre s'était une fois encore manifesté.
L'emportant sans ménagement, ils l'entrainèrent dans les profondeurs du monastère, dans une cellule sans fenêtre et sans lumière.
Ils le laisseraient là jusqu'à ce qu'il disparaisse.
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