Cigares, alcool, flingue et dépression...

Le colonel était comme à son habitude assis à son bureau. Comme d'habitude le valeureux soldat fumait son bon gros barreau de chaise qu'il appelait "cigare". Mais aujourd'hui une atmosphère particulière régnait dans son bureau. Premier détail anormal une bouteille d'alcool se tenait droite sur son bureau. A coté d'elle un verre presque vide... Le colonel l'attrapa et l'avala. Il attrapa la bouteille par le goulot et se servit un nouveau verre.

*Putain de vie!* pensait-il.

Sa vue était brouillé, non pas par les effets pervers de l'alcool qu'il ingurgitait de façon peu modérer depuis près d'une heure mais à cause des larmes qui remplissaient ses yeux. Certes ces dernières roulaient le long de ses joues pour dégager sa vue mais aussitôt de nouvelles arrivées pour l'embrouiller à nouveau.

L'auto-proclamé colonel venait à ce jour de perdre beaucoup dans une bataille absurde. Pour aider des amis il s'était mêlé à un conflit d'intérêts qui ne le regarder pas. Pour soutenir ses alliés de toujours il avait sacrifier son temps et sa santé. Depuis quelques jours le colonel ne trouvait plus le sommeil à cause des tourments que lui amenait cette guerre. Aujourd'hui cette guerre avait pris fin. Le groupe dont il faisait parti était dissout. Deux de ses amis comptés désormais comme mort aux champ d'honneur. ces derniers auront fait valoir leurs droits et protéger leurs idées jusqu'au bout. Dans ce monde décadent, le colonel était venu en aide à ses amis. Il n'avait rien à gagner dans ce conflit et tout à perdre! Il essaya de réunir les deux camps, il essaya d'apporter au maximum la paix entre eux. Délaissant même ses amis pendant un temps pour faire évoluer cette guerre de façon neutre. Mais finalement le camp opposé l'emporta. En effet, Arok était intervenu trop tard. Ses amis, fatigués, s'écroulaient... Il resta seul un petit moment, vacillant. Une nuit blanche pour réfléchir... 800kilomètres en jeep pour se changer les idées et une dernière tentatives pour réunir ses amis...

L'un d'entre eux resta muet à son appel... C'est à ce moment là que le colonel perdit tout espoir. Dans cette guerre ou il n'avait aucun intérêt il avait tout perdu! Désormais il était assis à son bureau, pleurant toutes les larmes de son corps! Il tira de longues bouffées sur son cigare et se resservis encore une fois un grand verre d'alcool.... Avant de finir la bouteille au goulot...

Il jeta celle-ci au travers de la pièce et elle s'écrasa contre le mur. Le colonel se leva, s'ébouriffant les cheveux d'énervements il tournait en rond comme un lion en cage! Il finit par ce rasseoir, épuisé de cette guerre qui n'avait que trop durée.

Dans son confortable fauteuil le colonel s'appuya sur son bureau comme il aimait tant le faire. Puis il tira calmement l'un des tiroirs sur sa droite. Il en sortit une arme de poing. Visiblement un Desert Eagle, SON Desert Eagle...

Le colonel le démontait avec précaution. Son estomac, ses tripes, tout en lui était tendu. Une fois qu'il eut fini d'huiler cet instrument de mort il le remonta puis il l'accrocha à sa ceinture.

Il se dirigea vers le coffre fort et sortit de ce dernier un chargeur qui ne comprenait qu'un seule et unique balle. Une balle en or sur laquelle on pouvait voir deux lettres gravées


Le colonel pris la balle et joua avec cette dernière pendant un long moment... Il pensait... Ses sanglots reprirent de plus belles! Il embrassa alors la balle. La remis dans son chargeur qui fut lui même inséré dans l'arme. Le colonel tira sur la culasse pour armer la balle.

*J'arrive...* songea le colonel.

Le colonel déposa doucement le canon de l'arme sur sa tempe, il ferma les yeux. Son index frôla un instant la gâchette...

[HRP]J'interviens, mais si je fais une gaffe n'hésite pas à me le dire, je supprime mon post[/HRP]

Aube s'approcha à pas de loup du bureau du colonel. Elle ne savait pas pouquoi elle y allait, mais il fallait qu'elle fasse quelque chose. Après tout, il devait bien être au courant de certaines choses et pourrait certainement répondre à ses questions. Il avait l'air sympa.

Elle s'arréta devant la porte et frappa deux coups forts.

"Mon colonel ! C'est Aube, je peux entrer s'il vous plait, j'ai quelque chose d'important à vous demander. S'il vous plait."

Bon ce n'était pas vraiment une demande très conventionnelle de rendez-vous, mais le colonel s'y adapterais peut-être. Et puis il fallait qu'elle sache. Elle devait savoir !

Le colonel ne répondait pas, il ne devait pas être là, ou n'avait pas envie de répondre. Mais la jeune fille ne se décourageait pas pour si peu et elle allait vérifier qu'il était vraiment absent.

Elle inspira profondément et appuya sur la poignée. La porte s'entre-ouvrit. Le colonel était donc là. Elle ne savait plus quoi faire, entrer ou ne pas entrer. Elle ne pouvait pas savoir, il fallait qu'elle prenne une décision rapidement. Elle décida de donner une dernière chance au colonel pour lui dire d'entrer.

"Mon colonel, vous êtes là ? J'aimerais vous parler, c'est très important. S'il vous plait. Colonel, je peux entrer ?"

S'il ne répondait pas, elle allait entrer. Il fallait qu'elle pose la question. Elle devait savoir si ses véritables parents étaient bien morts !

Quelques secondes passèrent et comme la patience n'était pas son fort, Aube entra.

"Je suis désolée d'entrer aussi brusquement, mais je dois savoir si mes vrais parents sont bien morts !"

Elle gardait les yeux baissés, ne voulant pas voir le visage du colonel à cet instant.

En entrant dans la pièce Aube put voir le colonel était assis à son bureau comme d'habitude. Sur la droite de la jeune recrue se trouvait des bouts de verre, reste de la bouteille d'alcool du colonel. Seulement Aube pouvait percevoir quelque chose d'étrange dans la tenue du colonel... En effet, ce dernier la regardait, mais son regard semblai vide, sans vie... En s'approchant un peu plus Aube pu percevoir que la tête du colonel avait était traversé de part en part par une balle certainement tiré par l'arme qu'il avait à la main.

La main du colonel se décrispa, laissant tomber le Desert Eagle au sol. Ce dernier tomba dans un bruit sourd. Puis la tête du colonel bascula sur le bureau, entraînant ses épaules et le haut de son corps... Le colonel était désormais avachi sur son bureau qui fut rapidement envahi par le sang s'écoulant des tempes du colonel.

Aube perçu un bout de papier manuscrit qu'elle sauva de justesse du flot de sang qui se dirigeait vers celui-ci.

Sur ce bout de papier on pouvait lire les dernières volontés du colonel :

Citation :

"Je pars pour un autre monde. Je vous abandonnent lâchement mais c'est aujourd'hui que ce termine une vie de combat. Soldats, amis, sauvegardez nos idéaux, ne vous laissez jamais marchez sur les pieds! Vous êtes la crème de la crème... Malgrès tout ce que vous auriez pu penser de moi, je vous respectez tous, je vous aimez tous!
Aujourd'hui je vous quitte, Kelian et Gargha sont morts... Vassili, je veux que tu reprennes le M.I.L. tu as la poigne nécessaire pour le diriger! Je vois en toi un meneur d'homme exemplaire! Je te conseille de te faire aider par Spyke en cas de problème... Le code du coffre derrière moi est B.C. prend tout les papiers importants. Désormais le M.I.L. est à toi!

J'ai entendu parler d'une organisation nommée l'@robase... Si jamais le besoin s'en fait sentir, clônez moi je reviendrez vous aider. Il se peut que j'oublies pas mal de chose sur moi même... C'est pourquoi je vous demanderez de gardez cette lettre pour que je me souvienne de moi même si le besoin s'en fesait sentir!

Désormais soldats, voici mon dernier ordre, sauvez le M.I.L. de la corruption! Ne vous laissez jamais faire prenez les armes plutôt que les mots s'il le faut!!

Adieu.

Le colonel Arok...