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 [France] Paris, ou le rêve d'une frileuse à la rue

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MessageSujet: [France] Paris, ou le rêve d'une frileuse à la rue   [France] Paris, ou le rêve d'une frileuse à la rue EmptyLun 5 Nov - 22:46

Au fur et à mesure que le train avait avancé, il était allé de plus en plus lentement. Il fallait dire que, en rejoignant le nord, quelques chutes de neige avaient bloqué sa trajectoire qui avait jusque-là était plutôt rapide. Aleka dut le comprendre à ses dépends, coincée qu'elle avait été pendant des heures entre une vieille femme à l'odeur douteuse et un grand type baraqué qui lui avait demandé l'heure alors qu'il avait de toutes façons une montre au poignet. Heureusement, après qu'elle ait fait semblant de s'endormir, il ne l'avait plus embêtée, et elle avait donc passé une nuit, une journée, et puis une autre nuit, tranquillement assise à sa place, à feuilleter des magazines en trouvant le temps long, et à manger des sandwichs achetés dans le wagon restaurant.
Et puis, elle était descendue du train agréablement chauffé pour se retrouver à grelotter de froid sur le quai, même après avoir sorti son poncho multicolore. Elle avait intérieurement pesté un moment contre cette température qu'elle n'avait jamais vraiment senti auparavant, avant de soudain réaliser : elle n'était plus en Grèce. Enfin, bon, ça, elle le savait, elle n'était pas idiote, elle avait pris le train pour Paris, parce que c'était la destination la plus lointaine qui était affichée sur le tableau des trains mais l'idée ne l'avait pas frappée plus que ça, occupée qu'elle était à fuir. Pour la première fois de sa vie depuis ce voyage scolaire en Bulgarie, quand elle était beaucoup plus jeune, elle avait quitté son pays natal. Et ce qu'elle ressentait n'avait soudain plus rien à voir avec la peur, la précipitation, l'instinct dont elle avait fait preuve jusque-là. Non, pour la première fois de sa vie, Aleka était à Paris. Paris ; aussi loin qu'elle se souvenait, ce nom avait toujours résonné dans sa tête comme illuminé de lumières et de feux d'artifice et elle y était, là, en ce moment-même, ses pieds gelés foulaient les trottoirs de Paris et ils pourraient l'emmener dans les châteaux, dans les musées, dans les prisons, même simplement dans les rues de Paris, la vraie Paris, avec la Défense, l'Arc de Triomphe et la Tour Eiffel, elle apprendrait à parler le français, elle flotterait dans un monde de lumières, de romance et de culture, elle achèterait un manteau et un béret, pour lui tenir chaud, elle mangerait des croissants et de la baguette, elle porterait de ces parfums hors de prix que l'on pouvait évidemment se procurer en Grèce, mais qui n'y avait pas le même charme, et elle finirait par devenir une vraie parisienne.
Toute occupée qu'elle était à imaginer la vie de rêve qui s'offrait à elle à partir de maintenant, elle passa sans les voir devant les quelques malheureux en haillons qui, assis devant la gare, un chien à leur côté, tendaient la main. Elle ne voyait que les hommes d'affaires pressées, les groupes de filles qui allaient au lycée en gloussant, les couples qui se bécotaient. Etait-ce son imagination ou étaient-ils vraiment différents des Athéniens ? Il était encore tôt le matin lorsqu'elle commença à marcher dans ces rues, bien décidée à en explorer chaque recoin, à les connaître par coeur, ne se souciant même pas de sa valise qui roulait avec un son monotone derrière elle.
Elle trouva un magasin où elle acheta un manteau beaucoup trop chère mais, au moins, elle pourrait maintenant profiter de la capitale plus confortablement. Pas très loin de là, elle se fendit encore de quelques billets en échange d'une paire de chaussures chaudes, avant de s'ordonner mentalement de freiner les dépenses immédiatement. Il ne fallait pas oublier qu'elle n'avait pas de travail, et elle ne connaissait pas non plus la somme du loyer qu'elle aurait à payer lorsqu'elle aurait trouvé un appartement.
Avec cette restriction, les rues lui parurent soudain moins brillantes. C'est très drôle, d'admirer tout ce que l'on voit, ça l'est beaucoup moins lorsque l'on prend conscience qu'on ne sait pas où l'on va dormir le soir-même. Soudain, les quelques clochards qui traînaient de-ci, de-là dans les rues semblèrent entrer dans son champs de vision. Il fallait qu'elle trouve quelque chose, et vite. Elle prit donc son inspiration, et s'arrêta quelques secondes pour rassembler la natte un un défaite qu'elle avait dans le dos en une espèce de chignon pas vraiment bien fait, mais ça faisait déjà moins négligée, elle portait les mêmes vêtements depuis trois jours, autant ne pas en rajouter. Et puis elle poussa la porte d'un café, où quelques personne prenaient des sortes de brunch, ou peut-être était-ce leur déjeuner, elle avait perdu ses notions d'heure, à voyager si longtemps, et commanda un jambon-beurre et un café, avant de demander dans un anglais approximatif que l'on mit longtemps à comprendre si elle pouvait se servir du téléphone.
C'était une toute petite cabine, à l'intérieur même du café, le genre d'endroit qui vous donnait une pseudo-intimité, à cause des quatre murs de bois qui l'entourait, mais dont on pouvait parfaitement entendre, depuis l'extérieur, ce que vous y disiez. Enfin, ça, ce n'était pas sa première préoccupation. Elle pianota deux ou trois choses sur l'annuaire électronique qui était implanté à côté du téléphone, histoire de trouver une adresse d'hôtel, autant commencer par là, et appela le premier numéro... dont l'hôtel était complet. Elle dut en essayer plusieurs, avec à chaque fois beaucoup de mal à se faire comprendre pour pas grand'chose, finalement, puisque c'était ou trop cher, ou complet, et même, pour l'un d'entre eux, la réceptionniste lui raccrocha carrément au nez lorsqu'elle en eut assez d'essayer de baragouiner des mots d'anglais auxquels l'autre restait totalement hermétique.
Elle commençait à perdre patience lorsque la porte de la 'cabine' téléphonique s'ouvrit à la volée, sans doute quelqu'un qui n'avait pas remarqué que l'endroit était déjà occupé.
''Excusez-moi'' dit-elle sans réfléchir en utilisant le grec, et en tâchant de ne pas s'énerver contre cette personne, qui n'était pas responsable de son échec dans sa recherche d'une chambre ''J'essaye de téléphoner...''
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MessageSujet: Re: [France] Paris, ou le rêve d'une frileuse à la rue   [France] Paris, ou le rêve d'une frileuse à la rue EmptyJeu 8 Nov - 3:11

*Manger !*

Oui, dans le cerveau du clone, c'était la seule chose qui tournait rond. Ou qui devait tourner tout court. Un simple mot couplé avec une drôle de sensation de compression d'estomac, donc on avait la drôle d'impression qu'il se ratatinait au fur et à mesure des secondes. Oui, des secondes parce que dans ces instants là, c'était la vie qui semblaient fonctionner au ralentis.

Donc, notre ami le vorace était en quête d'objets pouvant satisfaire sa soif de nourriture. Une faim de loup qu'il était aisé d'assimiler à partir du moment où l'on sait que notre jeune ami avait traversé la moitié du globe terrestre sans manger quoique ce soit. Petite omission du quartier général.
Nocture se prenait à penser qu'ils devaient omettre souvent pour les jeunes recrues comme lui, histoire de 'les endurcir un peu !'. Tu parles qu'ils endurcissaient ! Ne pas manger, c'était peut-être quelque chose d'horrible, mais ce n'était pas grand chose comparé aux sévices qu'il avait du endurer, et qu'il endurait encore en tant que clone de la G.C. Inconsciemment, sa main se porta sur sa côte gauche qui était marquée par une plaie qui se remettait doucement.
L'on avait pas trouvé bon de le ménager : c'était un honneur et un signe d'une confiance très déplacé de part son rang de 'rien du tout' qu'on lui donne une mission. Nocturne le savait, naturellement, mais depuis sa rencontre avec Kajitsu, il avait acquis une certaine réflection par rapport aux actes dont il était l'acteur ou le recepteur.
Si il ne revenait pas de mission, l'on mettrait quelqu'un d'autre. C'était comme cela que l'entreprise 'tournait'.

Mais au-delà de tous ces problèmes existenciels insignifiants, il y avait le même, récurrent depuis quelques temps maintenant.

*MANGER !*


Non pas que le clone s'interdisait toutes pensées métaphysiques. Non, loin de là ! Mais quand le ventre parle, le cerveau écoute. Et là, il écoutait tellement, qu'il entra dans la première cabine téléphonique parce qu'il n'avait rien trouvé de plus intelligent pour dégoter un restaurant pas cher et nourrissant. Faut dire que lui et le monde... ça faisait beaucoup.
Alors qu'il est tout à ses pensées dégoulinantes de bave à cause d'un énorme poulet roti qui tournait encore au dessus d'un feu, laissant tomber des gouttes dorées de graisse, il fut stoppé net par un charabia incompréhensible. Mais, vu le ton, il n'était pas forcément le bienvenue dans la même cabine de la jeune femme. Cette même cabine qui se trouvait être dans un bar. Fukusha avait l'impression d'avoir raté un épisode...

Bien sûr, quand quelque chose ne va pas, rien ne va. Alors, maintenant, il avait faim et était dans l'incapacité de se nourrir. Parce que seul le téléphone pouvait le nourrir (dans la conception actuelle de son état de penser _et il ne mangerait pas le téléphone...).
Une personne en travers de son chemin, la première chose à faire, l'éliminer. Maintenant, l'éliminer alors que tout le bar avait vu entrer les deux personnes... cela allait être gênant.
Décidant de parlementer (peut-être aurait-elle de la nourriture dans ses poches, qui sait), Nocturne se composa un sourire de circonstance, entre un : 'moi aussi, je suis content de vous rencontrer !' et un : 'Mmm... vous pourriez articulez ? parce que je comprends rien !'.
Puis, tendant sa patte en signe d'amitié, il prit son autre bras pour se montrer et dire un retentissant : "Moi, Fukusha !"

On était presque au stade de la découverte de Jane par Tarzan, tout le monde se souviendra de cette scène grotesque et ridicule d'un dessin animé qui ne restera pas gravé dans les mémoires (pas plus que la musique très plates dudit film).
Le tout était de savoir comment la jeune Jane prendrait cette invitation de l'homme sauvage...

Enfin... c'était plutôt l'inverse... Nocturne était tout à fait civilisé !
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MessageSujet: Re: [France] Paris, ou le rêve d'une frileuse à la rue   [France] Paris, ou le rêve d'une frileuse à la rue EmptyJeu 8 Nov - 21:53

Elle ne se rendit compte de l'expression qu'elle affichait qu'au bout de quelques secondes : bouches ouvertes, yeux écarquillés façon poisson hors de l'eau, oh, comme elle respirait l'intelligence, là, comme ça. Elle se dépêcha donc de fermer la bouche et de reprendre un air à peu près normal, un peu étonné tout de même, lâchant un petit rire qui avait quelque chose de nerveux, un peu gêné, mais sur le fond amusé. N'importe qui ce serait attendu à ce que l'homme qui se tenait en face d'elle ne se retourne avec un 'pardon', peut-être, et attende tranquillement son tour. Enfin, elle s'y serait attendu, en tout cas. Bon, le fait qu'elle se soit exprimé dans une langue inconnue dans le pays où elle se trouvait était peut-être pour quelque chose dans le fait qu'il ne soit pas sagement retourné à sa place. Enfin, retourné... Il n'avait sans doute pas vraiment pris de place, dans ce café.

Bref, elle n'avait encore jamais eu affaire à ce genre de présentations. Evidemment, il s'agissait de présentations, comme à tout le monde, le mot 'moi' ne lui était pas inconnu, quand même, et ce qui avait suivi devait certainement être un prénom, bien que les syllabes se soient enchaînées trop vite pour qu'elle ne l'ait compris clairement. Quelque chose comme 'Fuksha', apparemment. Bon, ce n'était pas le tout de se perdre en considérations, il attendait sans doute une réponse, le bougre. Elle tendit la main vers celle qu'il lui tendait.

''Aleka'', fit-elle, avec un effort d'articulation, même si son prénom n'en avait pas vraiment besoin.

Bien joué, maintenant, elle passait pour une fille qui, en plus de baragouiner en langue étrangère, se mettait à parler particulièrement lentement, dans le genre attardée, on faisait difficilement mieux. Une bonne image des Grecs pour les Français alentours. A chaque minute de plus dans ce pays, elle se rendait compte de l'imbécillité dont elle avait fait preuve, en choisissant de partir comme ça, sans penser à rien, sans prévoir quoique ce soit, sans même acheter le petit guide basique du genre 'les cent phrases que vous devez connaître quand vous partez pour la France', avec des expressions toutes faites écrites en phonétiques. Enfin, maintenant, en tout cas, elle y était, dans ce pays, jusqu'au cou, incapable de réserver un hôtel ou de donner plus que son prénom aux inconnus qui euh... se prenaient pour l'homme civilisé essayant d'apprivoiser la drôle de bestiole du téléphone du bar.

Elle soupira. Bon, en anglais, essaye, ça ne coûte rien.

''I hum... trrrying phone... I'm sorrry, don't speak Frrrench... hum... if you want phone, please do it... I'll be laterrr, because I think I spend a long time...''

Il lui avait fallu un bon bout de temps pour trouver les mots, les mettre dans l'ordre, enfin dans un ordre aussi correct qu'elle le pourrait, et elle n'était toujours pas sûre de pouvoir se faire comprendre. Avec un regard impuissant, elle s'écarta de la porte de la cabine, invitant l'autre à y entrer à sa place, ne pouvant guère faire mieux que ça. Il ne devait pas être beaucoup plus âgé qu'elle, supposa-t-elle alors qu'elle prenait pour la première fois le temps de l'observer. Enfin, elle avait toujours l'air beaucoup plus jeune que les gens de son âge, donc il n'était guère étonnant qu'il ait l'air plus vieux. Mais n'empêche. Elle s'imagina ce que ce devait être, de n'être pas beaucoup plus âgé qu'elle et de vivre ici, à Paris, de parler cette langue, de marcher dans ces rues, peut-être de les connaître pratiquement par coeur. Et si, dans quelques années, elle se retrouvait dans cette situation-là, après tout ? Ca n'était pas si loufoque... Elle parviendrait bien à trouver un logement, à un moment ou un autre. Et ensuite, le reste s'enchaînerait...

[Et dire que je fais des études d'anglais... C'est intéressant, ce dialecte que je viens d'inventer Rolling Eyes ]
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MessageSujet: Re: [France] Paris, ou le rêve d'une frileuse à la rue   [France] Paris, ou le rêve d'une frileuse à la rue EmptyVen 9 Nov - 14:25

[HRP : Je te demanderais d'activer et de remplir rapidement ta fiche de personnage, ainsi que de remplir quelques informations sur ton profil, comme l'âge du perso, les langues parlées... c'est plus facile que de retourner lire ta fiche à chaque fois Wink merci de ta compréhension]




"Aleka." La première réaction de Nocturne aurait été de se plier en deux de rire en voyant l'effort comique que la jeune femme faisait pour se faire comprendre. *Aleka.* Le nom tournait dans la tête du clone comme s'il avait peur de l'oublier. C'était pas très beau pour une demoiselle, seule conclusion que le nippon put avoir sur le sujet dans son état de faim avancée. En pensant à ça...

Gargouillis...

Fukusha se redressa complètement et se gratta l'arrière du crâne avec un sourire gêné. Il en faisait du bruit cet estomac de malheur ! Il allait faire fuir la donzelle à force, et ça, ils ne le voulaient pas... Ah, non ! Ils ne l'accepteraient pas.
S'ensuivis, un baragouinement charabiantesque de mots anglais accolés les uns après les autres. Pour sûr, celle là, elle ne faisait pas d'études de langue ! Elle n'était pas française, c'était sûr. Nocturne tenta de se remémorer le dossier.

Aleka Salamaris, Grecque, 20 ans, mutante de type moléculaire. C'était l'en-tête du dossier qu'on lui avait remis quelques jours auparavant. Une jeune mutante qui avait été 'visitée' par une ligue anti-mutante ou une prétendue organisation grecque qui relevait plus de deux-trois clampins en mal de reconnaissance sociale que d'un système plus poussé. Elle avait fuit ici, en France, et c'était ici qu'il avait du la retrouver.

Voyant que la jeune femme semblait se risquer à l'anglais, Nocturne débita un monceau d'ânerie dans sa langue d'adoption, qui n'avaient ni queue ni tête. Il voulait juste s'amuser à la voir ouvrir de grands yeux :
"Oh ! Nice to meet you ! Do yo know how to eat a monkey head with a silver spoon ? Because I'm a secret cow and I say to you : On your knees. I'm the Cow God. And like Chinese do, I'll show that Eiffel Tower is the most important human bomb in the United States of America. But, I'm so lonely, I'm thinking about a french sentence like : 'voulay vou couchay avé mwa, ce souar ?' But it doesn't work anymore if I say that to a cat. Do you like pinguins ?"

Le jeune clone s'arrêta net. Il fixait la jeune femme avec amusement. Puis, retournant dans sa tête le seul mot qu'il avait appris pour la circonstance, il se montra et lança joyeusement : "λιγουρεύομαι" (avoir faim)

Si elle ne comprenait pas, il ne pourrait plus rien pour elle. Et ce coup de fil qui tardait à venir...
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MessageSujet: Re: [France] Paris, ou le rêve d'une frileuse à la rue   [France] Paris, ou le rêve d'une frileuse à la rue EmptyLun 12 Nov - 22:16

Ses sourcils se froncèrent sous l'effet, non d'un éneverment quelconque, mais plutôt d'une surprise légèrement inquiète. Jusqu'au 'nice to meet you', ça allait. Après, elle avait perdu le fil, et, pour le peu qu'elle en comprenait, elle ne put qu'en déduire qu'elle était tombée sur un fou. Pour deux raisons : étant donné son niveau d'Anglais absolument pitoyable, si le jeune homme avait eu toute sa tête, il aurait compris qu'il fallait y aller lentement. Ensuite eh bien... elle n'était pas très sûre mais, était-il question de vache ? De tête de singe ? La tour Eiffel, les Etats-Unis, et enfin une reprise d'une chanson dont elle ne connaissait même pas vraiment la signification, tout ce qu'elle savait étant qu'il s'agissait là de langue française.

Bon, alors que faire ? Vaguement baffouiller 'euh... pinguins... I don't know...' ? Elle aurait l'air d'une parfaite idiote... Enfin, pour ce qu'avait été son comportement jusque-là, on ne pouvait pas dire que ça change grand'chose, de toutes façons, mais justement, se sentant en position d'infériorité évidente, même face à un détraqué, elle préférait ne pas s'enfoncer encore d'avantage. Elle haussa donc les épaules, signe qu'elle ne pouvait pas trop l'aider, avec un petit sourire gêné, prête à lui laisser la place et à s'enfuire le plus vite possible, puisque cela semblait ce pourquoi elle était le plus doué.

Jusqu'à ce qu'il n'enchaîne sur le grec... Pas parfaitement prononcé, bien sûr, mais ça faisait sens, on ne pouvait pas dire le contraire. Enfin, ça faisait sens, grammaticalement oui. Ensuite, sachant qu'ils étaient dans un café, donc un endroit où l'on pouvait facilement se restaurer, elle ne voyait pas trop où il voulait en venir... Ah moins qu'il ne s'agisse d'une métaphore pour signifier autre chose... Oh, Dieu, faites que non.

Bon, elle aurait pu l'ignorer et s'en aller aussi sec. Mais le simple fait qu'il ait fait l'effort de parler grec, alors qu'elle se trouvait dans cette nouvelle ville où tout lui paraissait étranger, et même presque hostile, à présent, le simple fait, donc, de retrouver quelque chose de familier, la poussa à faire à son tour l'effort de répondre à cette apostrophe.

"Need money ?", demanda-t-elle, prononçant moné plus que moni, ne se doutant même pas de son erreur. Elle pointa le bar du menton, histoire d'expliquer ce pourquoi elle avait demandé ça : de la nourriture, au moins des sandwichs, quoi, il y en avait à foison, ici. Bon. Et puis elle allait sortir son portefeuille, il allait l'embarquer en un éclair et partir avec. Elle le sentait bien comme ça. Sans compter que de l'argent, justement, elle n'en avait pas à jeter par les fenêtres, alors faire la charité à n'importe quel inconnu lui disant qu'il avait faim, ce n'était peut-être pas l'idée du siècle non plus.
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MessageSujet: Re: [France] Paris, ou le rêve d'une frileuse à la rue   [France] Paris, ou le rêve d'une frileuse à la rue EmptyMar 13 Nov - 17:44

J'ai regardé, tu as bien activé ta fiche perso, faut juste que tu finisses de la remplir complètement. ^^
Hésites pas à regarder la mienne pour t'aider si besoin.]







Non ! Elle n'avait pas compris... bon dieu ! Mais fallait-il lui parler chinois pour qu'elle comprenne ?!
Nocturne avait peut-être massacré le verbe en grec, mais il avait fait l'effort (assez inhumain) de retenir le mot, et un semblant de prononciation. Elle lui proposait de l'argent. Le clone fit un signe négatif de la tête. Il n'avait pas besoin d'argent, il avait ce qu'il fallait sur lui. Non, il voulait simplement trouver un plan de secours au cas où il n'avait pas l'appel dans les temps. Alors, mettre des somnifères dans sa nourriture semblait un bon plan B.

Ce qui était drôle dans ces missions, enfin... ce que Fukusha trouvait drôle dans ces missions, c'était le nombre impressionnant de gadgets qu'on mettait à leur disposition. Il se sentait comme un agent secret en mission prêt à dégainer les clés d'une belle Aston Martin avec la glacière de Brandy dans la boite à gant.
Naturellement, il n'avait de voiture, mais le clone y pensait tout le temps. Et ça le faisait sourire.

C'est la sonnerie du téléphone qui se présentait en face de lui qui le réveilla de ses pensées. Le coup de fil ! Nocturne pria pour que ça soit celui qu'il attendait. Passant devant Aleka, il s'empara du combiné :
"Mochi Mochi.
- ...
- Hi !" Se retournant doucement en mettant le combiné sur son épaule afin que l'on entende pas ce qu'il disait à Aleka, Fukusha fit un signe et précisa avec un haussement d'épaule intrigué : "For you..."

*Fichtre... je vais encore devoir attendre... et j'ai faim*
, se dit-il en même temps qu'il tendait le combiné à la jeune femme en face de lui.
La curiosité permettait d'aller loin, et une chance ne se présentait pas deux fois.

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